La transhumance de Nayan

Aujourd'hui nous sommes remontés avec les yaks depuis La Luette à La Giette.

C'est la première année où nous avons du les descendre en bétaillère car ce n'était pas possible d'emprunter les chemins jonchés d'arbes déracinés et cassés après les grandes intempéries de mi-avril. Mais pendant les trois semaines que les yaks ont passé aux Abelires, les équipes des bucherons ont fait un grand travail de dégager les chemins, ainsi nous avons pu faire la remontée à pied.

Ogotai était remonté en bétaillère quelques jours plus tôt avec le petit Karunâ qui a eu une pneumonie avec plus de 41° de fièvre. Ainsi restait mon Nayan de 19 ans avec nous qui avait pu prendre le "taxi yak" avec Ogotaï l'année dernière.

Je suis fière de lui, car non seulement il était le premier prêt à partir et a fait toute la transhumance de cinq heures avec nous, mais en plus il a porté Myriam sur un bon bout de chemin!

Myriam, une amie, était venu en trek en 2018 et comme elle a une faiblesse des poumons et elle sait monter à cheval (et elle est petite et légère), Nayan l’avait porté sur les montées des cols. Aujourd’hui elle est revenu, pour revoir Nayan. Et comme il marchait tellement bien, pendant qu’ elle avait de la peine, on a réessayé, en nous disant qu’elle descendrait immédiatement si c’était trop dur pour lui. Mais il l’a porté un long bout du Crou jusqu'à Lana. C'était très touchant et beau!