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OLMA

Photo du rédacteur: Rosula BlancRosula Blanc

Dernière mise à jour : 3 janv. 2019

Le 20 Oktobre 2013 des yaks sont présenté à la grande foire agricole Olma à St-Gall. Mais Lufang, Nayan, Chele et Yarloun n’ont pas été pas amenés en bétaillière, ils sont venu à pied dans un trek aventureux d’Amsteg à Appenzell (125km) avec leur bergères Rosula et Sonja et Régina.


7.10.2013 Départ

Les bagages sont faits, la caravane est prête pour partir demain matin...Sonja et Rosula avec Nayan, Lufang, Chele et Yarloun. Devant nous douze jours de trek d'Amsteg à Appenzell pour amener nos yaks à l'exposition agricole OLMA à St-Gall où ils seront présentés dans l'arène le 20 octobre.La prévision météo nous predit de la neige jusqu'en plaine fin de semaine... mais nous allons nous débrouiller à trouver notre chemin et de l'herbe pour les yaks et nous allons être bien au chaud dans nos sac-de-couchage la nuit!


12.10.2013 Première partie : Amsteg - Glarus

Dès le départ à Frentschenberg en-dessus de Amsteg c'est le brouillard épais qui nous enveloppe - je vois à peine Sonja qui marche de l'autre côté du troupeau. Une montée de 1200m pour le premier après-midi! Au brouillard s'ajoute bientôt la pluie qui tourne en neige vers Urnerboden où nous passons notre troisième nuit (montant la tente sous un abris de fête pour être un peu plus protégées). Le matin il y a 30cm de neige fraîche et la route est barré à cause de chutes d'arbres. Nous arrivons à négocier le passage avec le responsable qui nous demande de prendre le petit chemin pédestre qui descend droit vers la vallée. Plus de 50cm de neige, je fais la trace en regardant le GPS pour m'imaginer la ligne du chemin... A cause de l'épaisse couche de neige, les yaks n'ont rien mangé depuis plus de 18 heures - nous cherchons un pré pour nos yaks! Nous nous arrêtons à côté d'une usine abandonnée à Diesberg et faisons le tour du village pour essayer de trouver quelqu'un qui nous laisse camper avec les yaks sur un petit bout de pâturage... finalement on nous permet de nous installer sur un carré entre l'usine et le chemin de fer dans la neige mouillée: encore un camp très romantique! Le matin le concierge a pitié de nous et nous ouvre l'usine vide pour prendre le petit-déjeuner au sec dans ces immenses espaces désertes. Comme c'est impossible de continuer par les cols comme prévu avec la quantité de neige en altitude, nous suivons la vallée de la Linth: entre la rivière et le chemin de fer avec quelques passages plus surprenants où le chemin pédestre nous fait tout à coup monter des escaliers dans un bloc de maisons, traverser des arcades pour atterrir devant la Coop, continuer par le passage piéton, encore des escaliers, tourner devant l'église pour nous amener à travers le quartier de villas enfin de nouveau vers la campagne....





Deuxième partie : Glarus – Gontenbad

Interminable promenade le long de la Linth vers le Walensee, les yaks mêlés aux promeneurs de dimanche avec leurs chiens et les familles en sortie à vélo... Impossible de trouver un paysan au bord du Walensee qui nous laisse un bout de pâturage pour la nuit, tous les paysans semblent en promenade de dimanche et ceux que nous trouvons n'ont pas de pré pour nous. Campement en "cachette" et départ à sept heure le matin. Nous pensions traverser dans les hauts de Weesen vers Amden, mais le chemin est barré. Ainsi nous montons vers Oberchäseren. Le paysan que nous croisons vient de fermer le chalet au col. Il nous explique le seul passage qu'il pense praticable dans la neige, les autres chemins sont trop dangereux. D'après sa description nous trouvons bien le passage étroit entre les rochers pour descendre dans l'autre vallée direction Herrenalp, mais le chemin est rempli de débris d'avalanche. Je fais une première trace - en m'enfonçant jusqu'aux hanches - que Lufang derrière moi élargi avec courage. Mais après avoir traversé les amas d'avalanches ce n'est pas encore gagné, car maintenant nous nous trouvons dans des pentes raides de neige pourrie qui n'est pas encore partie en avalanche... Lufang et moi scrutons et analysons le paysage pour décider du passage le plus sûr. Après ce grand effort dans la neige les yaks apprécient la petite herbe de montagne qu'ils trouvent à Herrenalp. Nous sommes dans le Toggenburg. Magnifique paysage en collines vertes extrêmement bien entretenu. Des clôtures des deux côtés de la route, des chemins pédestres qui traversent des pâturages avec des vaches sans portes ou avec des tourniquets qui nous obligent de renoncer au chemin et rester sur la route ou de faire du cross par-dessus des murs et à travers des haies.

A Stein (Toggenburg) Regina vient relayer Sonja qui doit se rendre à un cours de formation en kinésiologie pour animaux. Nous suivons le massif du Saentis. Les yaks sont fatigués après les gros efforts de ce trek et Nayan s'est écorché la peau sous la sangle du bât. C'est la première fois que cela m'arrive avec un de mes yaks et je pense que c'est dû à l'humidité perpétuelle de ce trek et peut-être aussi au frottement de la neige dure dans les débris d'avalanche. Mais avec cette écorchure nous ne pouvons plus le bâter et devons repartir les bagages sur les autres yaks. Yarloun - le petit bœuf d’une année et demi - doit aussi porter une petite charge pour soulager Nayan. Il le fait avec beaucoup de fierté et il est trop choux à regarder avec ses deux petits sacs sur le dos! Nous avançons plus lentement. Magnifique camp près de Schwägalp en face de la paroi du Saentis. Le matin, nous laissons les yaks dormir et montons avec Regina avec le premier téléphérique au sommet du Saentis regarder le lever du soleil sur les montagnes - nos montagnes! Là où nous aurons dû passer s’il n'y aura pas eu la neige! Encore un bivouac dehors sur la crête du Wartegg en face du Saentis à observer le changement des couleurs du ciel et la pleine lune . Les yaks qui dorment et broutent à côté de nous - une grande paix enveloppe le troupeau de yaks et humains. Quel contraste de se retrouver le soir suivant après un court transport en bétaillère dans l'enceinte de l'Olma... le bruit et l'effervescence nous assaillissent brutalement. Je suis sous le choc comme mes yaks. Martin Gertsch, le président de l'association suisse des éleveurs des yaks nous accueille chez lui. Mais laissant mes yaks seuls dans ce mini enclos de l'Olma, je dors très mal cette première nuit dans une maison après deux semaines, moi aussi je me sens enfermée et éloignée de la nature...






20.10.2013 OLMA

Dimanche 20 octobre - les yaks sont exposés à l'Olma.... Toutes ces personnes qui veulent les toucher, tout ce bruit, cette agitation et tous ces autres animaux....

Un grand merci pour la solidarité de l'Association Suisse des éleveurs de yaks: à son président Martin Gertsch pour hébergement des bergères et Markus Sackmann pour le transport de retour des yaks!



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