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  • Photo du rédacteurRosula Blanc

Dans la neige à Breitlahner

Dernière mise à jour : 17 oct. 2020

Nous avons dormi dans un coin de forêt. Le matin Tsarang ne va pas bien, il pose à peine le pied, il tremble. Je lui mets quelques aiguilles d’acupuncture et pose mes mains pour qu’il retrouve un peu de force. Il faut que nous descendons vers la civilisation, ils annoncent la neige aujourd’hui. Ici ce n’est pas un endroit pour rester dans le mauvais temps avec un animal blessé. Nous descendons au fond delà vallée où il y’a un grand restaurant. Le parking est désert ce matin dans la pluie-neige qui commence à tomber. Je trouve un monsieur et lui raconte notre problème. Il me dit que je peux laisser les yaks sur le pré devant la maison, les vaches sont descendues, il n’y a plus personnes. Nous debatons dans une pluie de plus en plus intense. Le monsieur nous laisse mettre les bagages dans un garage et nous nous réfugions dans le restaurant pour nous réchauffer avec une boisson chaude et réfléchir de la suite. Ils sont un peu retissant de nous accueillir, le restaurant va fermer dimanche, le mauvais temps amène la fin de la saison et ils doivent être bien fatigués des milliers de touristes qu’ils ont accueilli pendant l’été. Il pleut des cordes, nous sommes allez voir une écurie plus pas que le monsieur sympa nous décrivait, mais elle est fermée. Quand nous revenons, plus de yaks sur le grand pâturage en dessous de la maison! Nous trouvons des traces dans le sable au bord de la grande rivière et comprenons que les yaks qui nous ont vu partir sur le sentier de l’autre côté, ont dû traverser la rivière pour essayer de nous suivre. Ils ne voulaient pas rester seuls sur ce pré dans la pluie. En effet, nous les retrouvons plus bas, ou une clôture les empêchaient de nous suivre plus loin. Qu’ils sont touchant! Nous sommes vraiment devenu un troupeau. Nous les ramenons et cherchons l’endroit le plus abrité possible entre les bâtiments de l’alpage, car la pluie commence à se transformer en neige et Tsarang ne semble vraiment pas en forme. Et malgré que le monsieur nous avait proposé de dormir dans son garage, nous montons la tente à côté des yaks. C’est important que nous soyons à côté d’eux dans cette tempête, et que nous les soutenons avec notre présence. Les yaks dorment sous l’auvent du chalet, nous dans notre tente couverte de neige lourde qui la transforme presque en iglou. Presque 30cm de neige le lendemain, il faut descendre pour que les yaks aient à manger et qu’on puisse soigner Tsarang. Le monsieur du restaurant nous a donné l’adresse d’un paysan plus bas. Pascale fait du moxa à y Tsarang qui tremble de nouveau ce matin, je le soutien avec un petit massage et nous partons sur la route enneigé.





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