Samedi, Naulekh, Nuuri et moi sommes partis pour Göschenen. Nous avons posé notre camp de base chez Sepp Zgraggen, un éleveur de yak uranais, chez qui j’avais acheté le père de Naulekh. Dimanche l’annuelle réunion des éleveurs de yaks a lieu chez lui. C’était un bon prétexte de nous y rendre et de commencer notre voyage dans les montagnes de la Suisse centrale chez lui.
Sepp travaille étroitement avec Roman, un autre éleveur de yak et les deux se proposent de me soutenir pour les transport. C’est un grand soulagement d’avoir un soutien logistique et de savoir que s’il devrait nous arriver quelque chose en montagne, je peux les appeler pour qu’ils viennent nous chercher.
Sepp avec Naulekh
Naulekh à l'apéro des éleveurs de yaks
Lundi, Sepp nous dépose en dessus de Spirigen. Nous montons doucement vers le Chinziger Chulm. Naulekh doit beaucoup s’arrêter sur les premiers kilomètres, pour observer et analyser le paysage, pour comprendre où il est. Il broute pour gagner du temps. Nous avançons très lentement jusqu’au col. Arricvés en haut je le lâche, nous sommes loin de la civilisation, nous sommes en montagne, dans le pays des yaks. Et là tout à-coup c’est bon, cela se débloque et la marche commence.
Départ en dessus de Spirigen
Un temps humide, du brouillard. Un paysage vaste et vide.
Nous sommes seuls. Nous sommes biens.
Il y a une semaine, presque 70cm de neige sont tombés dans ces montagnes de Suisse centrale et tout le bétail a desalpé en urgence deux semaines plus tôt que d'habitude.
Découverte d'un magnifique haut-vallon. La Galteäbnet est comme un petit Tibet.
Nous rencontrons les bergers qui sont en train de ranger et qui nous racontent de la neige.
Ce sont de belles rencontres, de beaux échanges. On m'offre un café sur le premier alpage, on nous offre de rester sur le deuxième comme il y a encore tellement d'herbe que les vaches n'ont pas eu le temps de brouter. C'est vrai que ce serait génial d'avoir un endroit où passer le mauvais temps qu'ils annoncent pour les jours qui suivent, mais là il fait encore beau, donc je préfère en profiter pour avancer encore un peu.
Ils nous disent qu'il y a très peu de passage ici comme les étapes sont longues. En effet, c'est une descente de 10km et 1000m de dénivélé négatif qui nous attend pour arriver au fond du Bisistal.
Martin nous partage cette photo de la desalpe de ses vaches il y a une semaine!
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